CONVERSANDO CON LA COMADRE INÉS (III)
Teníamos miedo. Así lo conversamos con Inés cuando hablábamos de la situación de las mujeres. ¿Cómo podía ser así, cuando las mujeres hacíamos prueba de fortaleza y valor cada día? Porque desde el alba, las mujeres hacemos frente a la pobreza buscando comida para nuestros hijo-as y nuestra familia. Cada día, nos ocupamos de todas las tareas de casa además del trabajo al exterior: en el campo, en las oficinas, en las fábricas, en el centro de salud y en muchos empleos más. A veces seguimos además estudiando.
¿Miedo? ¿De qué? ¿Por qué? Tenemos miedo de muchas cosas y siempre porque en el fondo nos han metido la idea de que por ser mujeres tenemos poco valor. Porque nos han enseñado que nacer hembra es ser menos nacer varón, porque ellos son más. Mas fuertes, más listos, más rápidos, más hábiles. En muchas ocasiones, de niñas no pudimos ir a la escuela, aprender a leer, a escribir y a hablar castellano. A los 5 o 6 años, muchas tuvimos que ayudar a nuestras madres en las tareas de casa, para que cuando los hermanos y el padre regresen todos esté listo. Cuantas veces no oímos “¿para qué quieres ir a la escuela si te vas a casar?”; “la escuela no es importante, va a moler la harina”.
Ahora sabemos que tenemos derechos, pero nuestros padres no lo sabían. Y saber que tenemos derechos, que NO SOMOS MENOS por ser mujeres es el primer paso para acabar con el miedo.
Pilar
TÊTE A TÊTE AVEC INÉS (III)
Nous avions peur. C’est ainsi que nous parlions avec Inés lorsque nous échangions sur la situation des femmes. Comment cela pouvait être ainsi alors que les femmes faisons preuve de force et de courage tous les jours ? Dès l'aube, en tant que femmes nous combattons la pauvreté, cherchons la nourriture pour nos enfants et pour notre famille. Chaque jour, nous faisons toutes les tâches ménagères en plus de travailler à l'extérieur : dans les champs, les bureaux, les usines, le centre de santé et dans d’autres emplois. Parfois, nous étudions en même temps.
La peur? De quoi?. Pourquoi? Nous avons peur de beaucoup de choses et toujours parce qu'au fond nous savons que par le fait d’être des femmes nous avons peu de valeur. Naître femme c’est, en partant, être moins, parce les hommes sont plus que nous. Plus forts, plus intelligents, plus rapides, plus qualifiés. Parfois les filles ne pouvons pas aller à l'école, apprendre à lire, écrire et parler le castillan. À 5 ou 6 ans, beaucoup ont dû aider nos mères dans les tâches ménagères, de sorte que lorsque les frères et le père de retour tout sera prêt. Combien de fois avons-nous entendu « pourquoi vous voulez aller à l'école si vous allez vous marier? » ; « l’école n'est pas important, va moudre la farine. »"
Aujourd’hui nous savons que nous avons des droits, mais nos parents ne le savaient pas. Et savoir que nous avons des droits, que NOUS NE SOMMES PAS MOINS par le fait d’être une femme est la première étape pour mettre fin à la peur.
Pilar
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