1 de marzo de 2011

CONVERSANDO CON LA COMADRE INÉS (IV)

Fueron varias las conversaciones que tuvimos con Inés sobre el miedo. Fue así porque tomábamos consciencia que el miedo ocupaba una parte importante en nuestro desarrollo como mujeres. Grabado en nuestro interior, el miedo aparece y reaparece a lo largo de la vida provocando inseguridad y, a algunas de nosotras, sufrimiento.

Uno de los primeros miedos que habíamos experimentado era el de no ser amadas. Sabíamos que el amor es fundamental para el desarrollo del ser humano. ¿Era incondicional el amor o éramos amadas solamente si obedecíamos a un orden establecido, a la imagen que los demás exigen de nosotras? ¿Cuántas veces nos hemos conformado y aceptado cosas inaceptables para ser amadas? Solamente durante la última semana, ¿cuántas? ¿Cómo seria de larga nuestra lista, tu lista? Y, ¿cómo nos hemos sentido después?

Ya adolescentes, pudimos comprobar que el momento de tener la menstruación o las reglas, llenaba a muchas de nosotras, no solo de miedo si no de vergüenza también. Para algunas, constituía un secreto que había que guardar, un evento que solo viven las mujeres y que es causa de confusión, motivo de ocultamiento y de auto desprecio. Hoy, escribiendo estas líneas constato que tanto las cosas no cambiaron. La industria se enriquece con el ocultamiento de ‘’estos días‘’ creando miles de productos ‘’solo para la mujer’’, para que pueda sentirse ‘’limpia y atractiva’’. Hoy, ¿qué les explicaremos a nuestras jóvenes sobre la menstruación?

Quizás, nuestra primera lucha por mejorar nuestros derechos podría comenzar con la lucha para acabar con el miedo.

PILAR

TÊTE A TÊTE AVEC INÉS
Nous avons eu plusieurs conversations avec Inés sur la peur. Il en fut ainsi parce que nous avions pris conscience que la peur a occupé une partie importante de notre développement en tant que femmes. Gravée au plus profond de notre être, la peur apparaît et réapparaît tout au long de la vie provoquant l'insécurité et, pour certaines d'entre nous, la souffrance.

L'une des premières craintes que nous avions vécues c’était celle de ne pas être aimées. Nous savions que l'amour est fondamental pour le développement humain. S’agit-il de l'amour inconditionnel ou il n’est présent que lorsque nous obéissons à l'ordre établi, à l'image que les autres exigent de nous? Combien de fois avons-nous fait et accepté des choses inacceptables pour être aimées? Seulement durant la dernière semaine, combien?. Combien longue est notre liste, votre liste? Et, qu’est-ce que nous avons ressenti par la suite ?

Adolescentes, nous avons constaté que le temps de la menstruation ou des règles pouvait remplir, certaines de nous, non seulement de peur mais aussi de honte. Pour certaines, c'était un secret à garder, un événement que seules les femmes vivent ; et qui, chez certaines, crée la confusion, des comportements de dissimulation et l'auto-dépréciation. Aujourd'hui, en écrivant ces lignes, je constate que les choses n'ont pas beaucoup changé. L'industrie ne cesse de s’enrichir avec des nombreux et couteux produits visant occulter ‘’ces jours’’, des milliers de produits ‘’destinés exclusivement aux femmes’’ afin qu’elles puissent se sentir ‘’propres et attrayantes.''

Aujourd'hui, qu’est-ce que nous expliquons à nos filles sur les menstruations? Peut-être notre premier combat pour améliorer nos droits pourrait commencer par la lutte pour mettre fin à la peur.

Pilar

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