5 de abril de 2011

CONVERSANDO CON LA COMADRE INÉS (V)

“Doctora”, ¿será que el sexo me puso enferma? La Comadre Inés era ginecóloga y obstetra. Como ginecóloga practicaba la especialidad médica y quirúrgica que trata las enfermedades del sistema reproductor femenino (útero, vagina y ovarios). Y durante tantos encuentros con las mujeres esta pregunta era frecuente.

Para algunas de ellas el sexo podía enfermarlas y por varias razones. Primero había las enfermedades que se pueden transmitir sexualmente y que sus compañeros les transmitían sin a menudo saberlo, entre otras: la sífilis, la gonorrea, las clamidias, el herpes, la hepatitis B y desde los años 80 el sida. Después, numerosas mujeres creían que las enfermedades sexuales podían venir del alma.

‘’Doctora, vea que al comenzar yo sabía poco de la sexualidad y claro, una obedece a lo que dice el varón. Pero ocurre que una se siente forzada, Doctora. Y cuando además de forzada hay gritos y mal trato, es como que el alma se enferma primero y luego lo que usted ve, la enfermedad aparece’’.

¿Cuántas de nosotras le podríamos decir a La Comadre Inés que nos sentimos forzadas por nuestros compañeros? Ser forzada es uno de los signos más cotidianos de la dominación masculina hacia la mujer, de la falta de igualdad. ¿Por qué aceptamos esto? ¿De qué y porqué tenemos miedo?

Con Inés comprendimos que deberíamos conversar mucho más sobre este nuevo miedo.

PILAR

Tête à tête avec Inés (V)


«Docteure », est-ce que le sexe me rend malade? Inés était gynécologue-obstétricienne. En tant que gynécologue elle pratiquait la spécialité médicale et chirurgicale qui traite les maladies de l'appareil génital féminin (utérus, du vagin et des ovaires). Lors de ses nombreuses rencontres avec les femmes cette question était fréquente.


Pour certaines d'entre elles le sexe pouvait les rendait malades et ce, pour plusieurs raisons. Il y avait d'abord les maladies pouvant être transmises sexuellement par leurs compagnons, souvent même sans le savoir, comme la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia, l'herpès, l'hépatite B et à partir des années 80 le sida. Ensuite, nombreuses femmes croyaient que les maladies sexuelles pouvaient provenir de l'âme.

''Docteure, voyez qu’au début je savais peu sur le sexe et, bien sûr, on obéit à ce que l'homme nous dit. Mais il arrive qu’on se sente obligées, Docteure. Et quand en plus d’être forcées il y a les cris et les mauvais traitements qui s’ajoutent, c'est comme si l'âme devient malade d'abord, puis ce que vous voyez, la maladie apparaît.''


Combien d'entre nous pourrions dire à la Docteure Inés que nous nous sentons forcées par nos compagnons ? Être forcée est l'un des signes les plus quotidiens de la domination masculine envers les femmes, du manque d'égalité. Pourquoi acceptons-nous cela? De quoi et pourquoi avons-nous peur ?


Avec Inés nous avions compris que nous aurions à converser davantage sur cette nouvelle peur.


Pilar

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